vendredi 22 décembre 2023

 LE CHANT CONTINUERA D'AVANCER

La nuit offrait aux haillons de sa poupée
Un appel tout pâle d'étoiles déracinées
Fontaines de poussière explosant
De sang rêvé lait de sang pourchassé
Les crocs acérés de l'insatiable monstre
Ont sans nulle pitié dévoré le jeu berceur
De l'allaitement rieur décapitant son chant
Ce qui restait de la poupée effrayée
Regarda les frêles bras tendus brûler
Comme des fleurs à peine écloses
En pleurs criant de vie
Sous le résistant soleil entêté
Qui avançait sûr en ses rayons de liberté
Malgré la nuit qui l'assiégeait
© Mokhtar El Amraoui le 22 décembre 2023

Illustration du Net





jeudi 17 août 2023

Soif

 

Bousculade d'étoiles
Toutes veulent butiner la belle
Grande soif de lumière
© Mokhtar El Amraoui le 16 août 2023
Illustration du Net




Chant

 

Le sang du nuage
Chante de toutes ses fleurs
Écoute rire leurs fruits
© Mokhtar El Amraoui le 15 août 2023
Illustration du Net



lundi 1 mai 2023

SUBLIME MAI

 Bonne fête du travail à toutes et à tous

Mai de tes muguets tu auréoles les horizons
Tes fleurs sont les ivres rires des bourgeons
Exhalant leurs dansants parfums d'éclosions
Comme les poings dressés en insurrection
Contre oppression injustice et exploitation
Ils clament après l’hiver la si belle résurrection
De tant de chants d'éveil et de rébellion
Aux couleurs de la colère refusant la soumission
Sublime mai fier tu couronnes toutes les saisons
© Mokhtar El Amraoui le 1er mai 2023




dimanche 23 avril 2023

BONNE JOURNÉE MONDIALE DU LIVRE ET DU DROIT D'AUTEUR

 

BONNE JOURNÉE MONDIALE DU LIVRE ET DU DROIT D'AUTEUR
Me voici, dans ma chère inoubliable école maternelle et primaire Saliceti, actuelle École Préparatoire Pasteur, dans ma ville natale Mateur, lisant trois de mes poèmes: "Ma première école", "Le livre" et "Exil".
I/ MA PREMIERE ECOLE
A toutes ces étoiles
Que j’ai vues naître
Dans les cris des ardoises
Et le ciel des fenêtres,
Aux premiers oiseaux vêtus d’alphabet
Qui gazouillaient, libres, de tant d'échos liés,
Dans la cage émerveillée des ailes
De mes vertèbres égayées de nouvel écolier,
A tous ces rêves de craie
Qui encensent encore mes chemins
De leurs parfums qui ont appris à mes mains
A épeler les continents, les fleurs, le thym et le romarin,
A appeler les paysans, les marins et tant d’étranges jardins
Qui s’étiraient dans mes rêves et se réveillaient en dessins
S’offrant, au petit matin, tout malins, à mes yeux de poussin
Qui conjuguait ses lourds lacets étourdis, ses souliers et son destin
Au passé, au présent et, rêveur, à tous les lendemains
Des jeux, avant les yeux sévères des premiers examens,
A tous ces premiers chants,
A toutes ces premières danses,
A tous ces premiers chiffres,
A toutes ces premières lettres
Qui tapisseront de leurs corolles,
A tout jamais, mon être,
A ma première école,
A vous tous,
Mon cher directeur,
Mes chères institutrices, mes chers instituteurs,
Je promets que je vous porterai, chaque jour,
Dans le cartable ailé de mon cœur
Et le tablier doré de toutes les heures
Qu’il me restera à lire
Dans le mystérieux livre
Des heurs et douleurs
Que j'aurai encore à vivre,
Qu'il me faudra encore écrire
Comme tous ces cahiers mouillés
De mes rires et pleurs
A vous tous,
J'offre mille et un encriers
Chahutant en rangs serrés,
Explosant en taches d'inoubliables fleurs!
© Mokhtar El Amraoui in "Le souffle des ressacs"
II/ LE LIVRE
Qu'il soit celui des morts
Ou celui des vivants,
Le livre t'ouvre ses immenses ailes au firmament!
Il t'invite au voyage,
De port en port,
De page en plage,
De plage en page,
De ville en village,
De visages en paysages
Et ne te laisse jamais livré à ton triste sort!
Il a tellement de secrets à te confier, avant ta mort,
Qu'il te rendra, pour l'accepter, bien plus fort!
C'est dans l'océan de ses mots
Qu'il te convie à renouveler ta peau,
A surmonter tes peines et tes maux,
A alléger tous tes fardeaux!
Dense, le livre te fait frémir,
Danser, pleurer et rire.
De l'Homme, il te révèle le meilleur, tout comme le pire,
Ce qui l'égaie et ce qui le fait souffrir!
Si tu veux, tout cela, découvrir,
Je te conseille, ami(e), de lire!
© Mokhtar El Amraoui in « Le souffle des ressacs »
III/ EXIL
Dans tes yeux,
Mon enfant,
J’ai lu l’exil.
Toi, qui es né
Loin du pays,
Tes cheveux ont la couleur de l’olive
A laquelle nous n’avons plus
Le droit de toucher.
Dans l’éclat de tes dents serrées,
Mon enfant,
Je regarde
Des milliers d’étoiles calcinées,
Nos terres volées,
Nos maisons bombardées,
Des bouquets de poings
Tombant sous les orangers.
Dans le mercure de tes larmes,
Mon enfant,
J’ai lu l’exil,
L’exil d’un peuple.
© Mokhtar El Amraoui in "Arpèges sur les ailes de mes ans"




samedi 15 avril 2023

Mer-Mère


Ecumes, lait de mer!
Mer-Mère!
Qu'elle allaite nos rêves et nos voyages!
Qu'elle nous prenne,
Poissons ailés de nos souvenirs,
De nos belles errances,
De nos transes confondues,
Dans les tourbillons de nos danses,
Sur la fièvre des vagues qui nous enfantent,
Dans nos migrations.
Qu'elle nous apprenne à nous raconter,
A nous rencontrer,
A nous prendre,
A nous surprendre,
A nous suspendre
Dans les profondeurs de nos rêves
Qui nous disent toutes ces houles
Qui nous bercent
Et toutes ces îles qui nous dansent
Jusqu'aux rivages des étoiles lactées
Qui s'allument d'un feu premier nourricier.
Qu'il enflamme nos âmes
En lames d'espérances!
© Mokhtar El Amraoui in " Le souffle des ressacs"
Photographie du Net




dimanche 9 avril 2023

TOI, LE SUBLIME ALBATROS!

  à CHARLES BAUDELAIRE

(9 avril 1821-31 août 1867)
Joyeux anniversaire cher Charles
Immortel de la poésie par ta prose et tes vers
Tu es l’un des superbes piliers de l’univers
Dont tout le monde fasciné toujours parle
Inoubliable génie immense poète Baudelaire
Contre la bêtise tu t’es vaillamment battu
Avec brio tu as ridiculisé les esprits obtus
Toi le beau de l’air le sublime albatros
Aux ailes de si lumineuse envergure
Aux si vastes ouvertures contre toute clôture
Tu es demeuré fier face aux bas procès atroces
Ourdis contre toi par tant d’hypocrites infects
T’accusant de tous les crimes en lâches sectes
Mais tu les as écrasés tous ces puants insectes
Tu as dignement résisté à ces cracheurs de pourritures
Qui n’ont que venin vermine et calomnies pour culture
Que de bien font encore à l’humanité tes Fleurs du mal
Leurs magiques bouquets ont présence sidérale
Alors que tes ennemis étouffés par leurs vils râles
Sont à jamais noyés dans les fosses de l’oubli létal
© Mokhtar El Amraoui in « Nouveaux poèmes » le 9 avril 2023