jeudi 19 août 2021

INOUBLIABLE FEDERICO GARCíA LORCA ! ( 5 juin 1898- 19 août 1936)

 A quoi sert-il de vivre,

Si l’on n’est pas libre ?
Pourquoi écrire un poème, un seul vers
S’ils ne cherchent pas le bonheur de tout l’univers ?
Accepter ses chaînes avec les rires
C’est bien pire que mourir!
N’est-ce pas là ta leçon,
Federico Garcia Lorca ?
Fier enfant des cimes en rébellion,
Tu as toute ta vie refusé d’être forçat
Prisonnier des tyrans et de leurs illusions !
Ton verbe tonitruant dressé avec passion,
Dans tes poèmes, contre toute soumission,
Faisait trembler les lâches dictateurs
Qui avaient pour cyniques réponses leurres,
Haine, déraison et folle terreur,
Face à ton cœur offert
Fier sans peur
A leurs balles dards de hideux scorpions
Dont jusqu’à l’heure
Tes poèmes-cris se moquent et rient
Sachant qu’amour, vérité et lumière
Jamais ne meurent !
©Mokhtar El Amraoui in "Nouveaux poèmes"



LE CHEWING-GUM DU YANKEE

 Quand le Yankee en statue crie

Sur ses tanks dans ses aérodromes
Freedom freedom freedom
Liberté droits de l’Homme démocratie
Relis bien son Histoire son album
Le cynisme de sa nouvelle Rome
N’oublie jamais bonhomme
Qu’une fois qu’il t’aura bien mâché
Ils n’hésitera pas à te lâcher
N’ayant aucun regret à te cracher
Tu auras beau l’insulter te fâcher
Il t’enverra paître en professionnel vacher,
Ton adoré cow-boy, crédule naïf boy
Tu n’auras plus que tes larmes pour oublier
De tes ennemis auxquels il promet sa fureur
Et ce n’est pas son moindre leurre
Il deviendra le meilleur allié armé de douceurs
N’oublie jamais bonhomme
Que pour le Yankee auquel tu te lies
Plies fies confies que tu supplies
Freedom freedom freedom
Est juste une marque de chewing-gum
Qu’il mâche mâche mâche puis crache
© Mokhtar El Amraoui in "Nouveaux poèmes"



mardi 17 août 2021

Chaude terre




Lis-tu toutes ces feuilles
qui lentes tourbillonnent
dans la tristesse des oiseaux?
Sauras-tu les chanter ?
Entends-tu
tous ces enfants décharnés
des charniers
appeler à leur secours
leurs mères leurs pères
pour les couvrir
d'un calme ciel étoilé
pour les bercer
des caresses
d'une chaude terre
qui s'endormira
dans leurs traits apaisés ?
©Mokhtar El Amraoui
in « Dans le tumulte du labyrinthe »
Tableau d’Ileana Cerato





samedi 7 août 2021

LES FORGES DE L'OMBRE


Les mélodies des feuilles tournoient
là où le mur au soleil montre ses lézardes
comme les échardes scintillantes des vagues
errant vers leurs mots affamés de caresses
et de mies de lunes offertes
par les chants des oiseaux
Et les calligraphies des fourmis renaissent
du feu des paumes
quand les pages s’ouvrent sur la voix
de leur nocturne blancheur de jasmins
hélas piétinés par l’indifférence pressée
des ingrats des tours du vol
tuant tout envol
©Mokhtar El Amraoui in « Dans le tumulte du labyrinthe»
Illustration du Net



vendredi 30 juillet 2021

Pétale de lumière


Aussi douce et légère
qu’un pétale de lumière
la demi-lune se faufila
dans le réverbère éteint
Il l’attendait de toute sa nuit
Elle en ressortit pleine lune
Et du ciel
toute reconnaissante
elle sourit à la sérénade
de son amoureux
qui avait revêtu tout heureux
tout fier
comme pour une céleste baignade
sa nouvelle lumière !
© Mokhtar El Amraoui in « Dans le tumulte du labyrinthe »
Illustration du Net



jeudi 22 juillet 2021

Le concert des tourbillons


Nos notes s’effilochent
dans le concert des tourbillons
Les roches polissent de leur lumière
les rêves des nuages
Et les rires de nos ombres
courent vers le soleil
comme d’ultimes horizons
© Mokhtar El Amraoui
in « Chante, aube, que dansent tes plumes ! »
Mon dessin

dimanche 18 juillet 2021

NELSON MADIBA MANDELA

 18 juillet

Journée internationale Nelson Mandela
Joyeux anniversaire
NELSON MADIBA MANDELA
Quand le chant retrouva son oiseau,
L’espoir, récitant ses couleurs,
S’éleva, juste,
Sur son sommet de lumière !
Nelson Madiba Mandela,
Tu offris les bras de tes nuits,
Tes longs jours de silence
Criant de vie
Contre les murs de la haine,
Contre l’enfer du mensonge et de l’oubli !
Tes mots reprirent le cours de leurs cieux
Pour s’envoler en pas sûrs,
En chemins pour tous les yeux
Assoiffés de bonheur possible.
Tu vainquis l’arme des séparations.
Elle fondit, au feu de l’amour,
Sous les chaudes larmes
Des retrouvailles, en mains éclairées
Des rires multicolores de chansons
Pour tous les enfants,
Dans les jardins fleuris de nouveaux horizons !
© Mokhtar El Amraoui in " Le souffle des ressacs"
Tableau d’Eduardo Kobra