jeudi 10 juin 2021

UNE PÉPITE DE CHALEUR

 

Roses à lunes
Massifs de mots en attente.
Le ciseleur, au bord, jaillit,
Verres en main,
Et des étoiles en laisse.
Il crie :
« Le ravin ! Le ravin ! »
L’onde parcourt l’effroi des heures
Jusqu’à la paroi encore en friches.
Où ira germer-Azur- la fiole des stupéfaits ?
Cantaméduse !
Le fossile est là,
Preuve d’étonnement amoureux .
Les feuilles de tant de manuscrits
M’ont appris le passage des vents.
Aux peurs noyées dans la pâte-soleil,
Mes fièvres tracées à l’encre des sables
Me drossent jusqu’aux revenants oiseaux d’écumes
Piégés à la glu des mireurs.
Hier encore, au café Les Abysses,
Tu tentais, bavant dans les bivouacs des rues mortes,
De me dessiner la chamelle allégorique,
Toi, l’à bout d’herbe,
Frappant, au cœur de la cire,
Pour une pépite de chaleur.
Mais il est toujours des hirondelles
Tuant tout retour vers les lueurs
D’anciennes vasques maudites.
Malgré toutes ces mèches de feu tressées,
Il nous reste tant de froids à subir.
© Mokhtar El Amraoui in "Arpèges sur les ailes de mes ans"
Mon dessin








samedi 5 juin 2021

QUITTE VITE TON SI CRUEL CHEMIN, HUMAIN! le 5 juin 2021, journée mondiale de l’environnement


Humain quitte vite ton chemin si cruel et faux
Tu as fait de ce monde autrefois si beau
Un bien putride horrible caniveau
Ne penses-tu jamais à demain
Vas-tu laisser aux tiens
Abrutissants gaz et Terre en lambeaux
Quel merveilleux cadeau inhumain
Que ce funeste flambeau
Que cet immonde enfer de pollutions
Pourquoi leur offres-tu cette apocalypse
Sans lumières cette éternelle lugubre éclipse
Tu as emprisonné les cieux dans ton amer béton
Egorgé monts et forêts tel un insatiable démon
Pour ériger les affreux palais de tes égoïstes illusions
Asphyxiant l’eau la faune et la flore de tes poisons
L’argent le criminel profit ta mensongère expansion
T’ont fait perdre avide le cœur et la raison
Tu te retrouves dérouté dans tes folles instables saisons
Embrouillant les désorientant les horizons paisibles
Pourquoi donc monstrueux inhumain humain
As-tu pris cet univers qui était si serein
Dans le jeu de tes feux destructeurs pour cible
Serais-tu donc capable de cet unique fatal destin
Ne vois-tu pas que c’est toi la proie dans ton festin
Un harmonieux meilleur avenir est encore possible
Réveille-toi à toi de le sculpter de tes propres mains
En mettant à tes impitoyables massacres freins
Protège tous ces joyaux naturels et la Terre leur si bel écrin
C’est ainsi que tu redeviendras véritable humain
© Mokhtar El Amraoui in « Nouveaux poèmes »
Mon dessin