Questions à un petit poisson
jeudi 15 août 2024
Que dis-tu petit poisson si beau
Ouvrant fermant la bouche dans l'eau?
Sont-ce là tes chants qui sortent en O ?
Est-ce ta façon en mer en lac d'être oiseau?
Avoues-tu en silence tes joies et tes maux?
Est-ce pour faire toujours bien attention
Que tu tais tes secrets et leurs mots
Devant les méchants filets et hameçons?
Malgré ta prudence tu tombes dans la faille
Cédant à l'appât et à la tentation des mailles
Trahi tu y laisses surpris tes tristes écailles!
mardi 13 août 2024
FEMME-VOLCAN
à la Femme tunisienne dans son jour de fête ainsi qu'à toutes ses soeurs dans le monde
Refusant d'être enterrée à jamais
Entre murs obscurs serpillère et casserole
Femme toute fière tu t'es soulevée
Pour arracher sans peur tes vrais rôles
Aux côtés de l’homme en toute égalité
Sans crainte d'être traitée de folle
Tu t'es battue contre la soumission
Tu t'es dressée dans ta belle rébellion
Pour arracher déterminée tes droits
Pour tordre le cou aux injustes lois
Qui faisaient de toi une potiche esclave
Femme tu devins volcan explosant en laves
Te libérant du joug cynique des servitudes
Pour te réaliser dans ta splendide plénitude
© Mokhtar El Amraoui in "Nouveaux poèmes" le 13 août 2024
mardi 28 mai 2024
Pour une résurrection des blogs!
Approuvant entièrement l'appel de Guillaume C. Lajeunesse pour "une renaissance de la blogosphère", je trouve que ce retour sera bénéfique dans la mesure où la temporalité des blogs offrira plus de profondeurs dans les oeuvres textuelles et artistiques postées et les commentaires qui les accompagneront loin des précipitations des émoticônes réducteurs frisant le non-sens écervelé. On sera bien loin de la célérité des obsolescences orientée de manière consciente ou inconsciente vers la quête narcissique du buzz excluant tout véritable échange de réelle rencontre humaine!
Mokhtar El Amraoui le 28 mai 2024
dimanche 26 mai 2024
BONNE FÊTE À TOUTES LES CHÈRES MAMANS!
MÈRE ! MÈRE ! MÈRE !
A chacun de ses baisers,
Rient les lèvres parfumées
De toutes les splendides nouvelles fleurs.
A chacun de ses soucis,
De ses soupirs de peur,
Face à la fièvre de son enfant
Inquiet en pleurs,
S’ouvrent tous les murs,
Tremblent les cierges fleurissant
D’un retour de lueurs sûres !
Elles accourent, radieuses lumières,
Répondant, heureuses et belles,
A leur source qui les appelle :
Mère ! Mère! Mère !
Elles lui promettent
De ne plus jamais la quitter
Et, loin du noir froid défait,
Se relève, flamboyant, l’enfant,
Dans les bras en fête de sa chère maman !
Bat le cœur d’un nouveau printemps,
Dans le ciel d’un sein infini de joie,
La chance est là, grâce à elle, encore une fois!
Elle se déploie, couronne fleurie de ses caresses !
Le malheur, de ses détresses,
Ne peut vaincre sa douce cuirasse d’amour.
Chaque nuit, chaque jour,
De toute sa vigilante tendresse,
Elle protège, inlassable lionne,
Son précieux fruit adoré
Qui, sans cesse, rayonne
En ses profondeurs dorées,
Depuis le berceau,
Jusqu’aux lourds soirs
Des trébuchants vieux rameaux !
Elle lui interdit de perdre espoir,
Refusant d’écouter l’horrible heure
Qui, implacable, hélas,
Sonnera, un jour, son départ
Laissant -quel malheur!-
Un horrible gouffre à sa place !
L’inconsolable enfant, à tout âge, toujours
Versera ses larmes amères,
Criera : Mère ! Mère ! Mère !
Rêvant à chaque instant de son retour !
jeudi 25 avril 2024
vendredi 22 décembre 2023
LE CHANT CONTINUERA D'AVANCER
La nuit offrait aux haillons de sa poupée
Un appel tout pâle d'étoiles déracinées
Fontaines de poussière explosant
Les crocs acérés de l'insatiable monstre
Ont sans nulle pitié dévoré le jeu berceur
De l'allaitement rieur décapitant son chant
Ce qui restait de la poupée effrayée
Regarda les frêles bras tendus brûler
Comme des fleurs à peine écloses
En pleurs criant de vie
Sous le résistant soleil entêté
Qui avançait sûr en ses rayons de liberté
Malgré la nuit qui l'assiégeait
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