Mon oiseau de bois
Enfant je remplissais d’eau
Mon oiseau de bois
Et j’y soufflais
Il
se mettait alors à siffler
Peuplant la maison
D’ une immense forêt
De ses arbres elle démolissait
Les murs qui m’emprisonnaient
Sans raison en toutes saisons
Mon bel oiseau alors s’envolait
Tout gai tout léger
Tout brillant de mille couleurs
De liberté retrouvée et de bonheur
Fasciné je le regardais
Ecarter de son bec le toit
Et de ses ailes déployées
Saluer le ciel et chanter
Envoûté je restais sans voix
Sautant voulant voler de joie
Tout heureux qu’il ne fût plus de bois
Je savais qu’il me reviendrait
Qu’il chasserait de ses fidèles plumes
Tous mes chagrins et brumes
Bien sûr qu’ensemble l’on chanterait
La nouvelle aube qui s’allumerait
Eteignant l’obscurité qui consume
© Mokhtar El Amraoui in "Nouveaux poèmes"