Soleil,
Toi qui te noies chaque jour
Et réveilles inlassablement mon ombre,
Sur
les marches des heures,
Ton silence de feu
M’habille d’une chaude nudité
Assoiffée d’écumes et d’algues abyssales.
Tu couronnes la colombe bleue,
Ma muse, qui a détrôné l’oubli !
Mes mains tournesols
Lui tressent une mémoire inca
Où baigne, pour elle, le vent des flûtes
Qu’appelle le roucoulement des fleuves
Chantant leurs chaudes mélodies.
©Mokhtar El Amraoui in "Arpèges sur les ailes de mes ans"