Ce n'est pas de la fiction, fiston!

 Ce n'est pas de la fiction, fiston!

En dévorant son hamburger, l'enfant dit:

"Bof! C'est Ghaza qui brûle comme d'habitude!

Change de chaîne, maman!

--Non, non c'est tout près de chez nous, à Hollywood et ce n'est pas de la fiction!

Vite, vite, sauvons-nous, fiston!"

Blessé, en brisant de frayeur la bouteille, il cria: "Ce n'est pas du ketchup, c'est mon sang, c'est du vrai sang! c'est du feu, du vrai feu, comme à Ghaza maman, comme à Ghaza, maman!"

© Mokhtar El Amraoui le 10 janvier 2025

Cris

 Cris

Braises ailées brisées

Tel cerf-volant brûlé criant

Dans le rêve pourchassé

De l'enfant palestinien

Qui appelle en vain

Sa mère et son père tués

© Mokhtar El Amraoui le 09 janvier 2025

Illustration du Net

LUMIÈRES

 LUMIÈRES

Couronne aux épis de lumières

Dans leur cavalcade de rails

Bras rieurs accrochés aux cerfs-volants

Des rêves dansant de champ en chant

Pour dire la joie du grain offert au vent

De la fidèle fertilité en son aube ivre

D'un départ d' assoiffées découvertes

Et d'un retour de chaudes retrouvailles

© Mokhtar El Amraoui le 20 décembre 2024

Ma photo

ESPERANCES

 

LES BOUQUETS DU CIEL

 LES BOUQUETS DU CIEL

Mon sang ?

Un baume pour la gazelle errante

Elle revient au labyrinthe de mes rêves

Mon lit ?

Le nectar d’un papillon

Il dort dans le sang

de la première rose des sables

là où se sèment les bouquets du ciel

Mon chemin ?

Celui de ton coeur

Il s’ouvre en dansantes étoiles

pour offrir un nid chaud

à mes nuits

© Mokhtar El Amraoui in "Chante, aube, que dansent tes plumes!"

Mon dessin

LETTRE À UN AMI

 LETTRE À UN AMI

Sais-tu encore sculpter les nuages,

Chanter le pèlerinage des cigognes

Et t’immoler au crépuscule,

Dans une mer d’épis ?

© Mokhtar El Amraoui in "Arpèges sur les ailes de mes ans" 2010

Rayons de feu

Rayons de feu

Soleil,

Toi qui te noies chaque jour

Et réveilles inlassablement mon ombre,

Sur les marches des heures,

Ton silence de feu

M’habille d’une chaude nudité

Assoiffée d’écumes et d’algues abyssales.

Tu couronnes la colombe bleue,

Ma muse, qui a détrôné l’oubli !

Mes mains tournesols

Lui tressent une mémoire inca

Où baigne, pour elle, le vent des flûtes

Qu’appelle le roucoulement des fleuves

Chantant leurs chaudes mélodies.

©Mokhtar El Amraoui in "Arpèges sur les ailes de mes ans"