Offrande
mercredi 28 août 2024
Savoir être fruit suspendu
Offert à la douce cueillette d'aimer
Apprendre du nuage l'art du passage
Des fertiles promesses d'ivresse
Des mains des yeux du coeur des pas
Fêtant les naissances et l'accueil de la joie
En frétillantes fleurs de riantes larmes
Qui chantent aux seuils des rencontres
Ouverts aux soifs éreintées
Mer-mère!
Ecumes, lait de mer!
Mer-Mère!
Qu'elle allaite nos rêves et nos voyages!
Poissons ailés de nos souvenirs,
De nos belles errances,
De nos transes confondues
Dans les tourbillons de nos danses,
Sur la fièvre des vagues qui nous enfantent,
Dans nos migrations.
Qu'elle nous apprenne à nous raconter,
A nous rencontrer,
A nous prendre,
A nous surprendre,
A nous suspendre
Dans les profondeurs de nos rêves
Qui nous disent toutes ces houles
Qui nous bercent
Et toutes ces îles qui nous dansent
Jusqu'aux rivages des étoiles lactées
Qui s'allument d'un feu premier nourricier.
Qu'il enflamme nos âmes
En lames d'espérances!
jeudi 15 août 2024
Questions à un petit poisson
Que dis-tu petit poisson si beau
Ouvrant fermant la bouche dans l'eau?
Sont-ce là tes chants qui sortent en O ?
Est-ce ta façon en mer en lac d'être oiseau?
Avoues-tu en silence tes joies et tes maux?
Est-ce pour faire toujours bien attention
Que tu tais tes secrets et leurs mots
Devant les méchants filets et hameçons?
Malgré ta prudence tu tombes dans la faille
Cédant à l'appât et à la tentation des mailles
Trahi tu y laisses surpris tes tristes écailles!
mardi 13 août 2024
FEMME-VOLCAN
à la Femme tunisienne dans son jour de fête ainsi qu'à toutes ses soeurs dans le monde
Refusant d'être enterrée à jamais
Entre murs obscurs serpillère et casserole
Femme toute fière tu t'es soulevée
Pour arracher sans peur tes vrais rôles
Aux côtés de l’homme en toute égalité
Sans crainte d'être traitée de folle
Tu t'es battue contre la soumission
Tu t'es dressée dans ta belle rébellion
Pour arracher déterminée tes droits
Pour tordre le cou aux injustes lois
Qui faisaient de toi une potiche esclave
Femme tu devins volcan explosant en laves
Te libérant du joug cynique des servitudes
Pour te réaliser dans ta splendide plénitude
© Mokhtar El Amraoui in "Nouveaux poèmes" le 13 août 2024
mardi 28 mai 2024
Pour une résurrection des blogs!
Approuvant entièrement l'appel de Guillaume C. Lajeunesse pour "une renaissance de la blogosphère", je trouve que ce retour sera bénéfique dans la mesure où la temporalité des blogs offrira plus de profondeurs dans les oeuvres textuelles et artistiques postées et les commentaires qui les accompagneront loin des précipitations des émoticônes réducteurs frisant le non-sens écervelé. On sera bien loin de la célérité des obsolescences orientée de manière consciente ou inconsciente vers la quête narcissique du buzz excluant tout véritable échange de réelle rencontre humaine!
Mokhtar El Amraoui le 28 mai 2024
dimanche 26 mai 2024
BONNE FÊTE À TOUTES LES CHÈRES MAMANS!
MÈRE ! MÈRE ! MÈRE !
A chacun de ses baisers,
Rient les lèvres parfumées
De toutes les splendides nouvelles fleurs.
A chacun de ses soucis,
De ses soupirs de peur,
Face à la fièvre de son enfant
Inquiet en pleurs,
S’ouvrent tous les murs,
Tremblent les cierges fleurissant
D’un retour de lueurs sûres !
Elles accourent, radieuses lumières,
Répondant, heureuses et belles,
A leur source qui les appelle :
Mère ! Mère! Mère !
Elles lui promettent
De ne plus jamais la quitter
Et, loin du noir froid défait,
Se relève, flamboyant, l’enfant,
Dans les bras en fête de sa chère maman !
Bat le cœur d’un nouveau printemps,
Dans le ciel d’un sein infini de joie,
La chance est là, grâce à elle, encore une fois!
Elle se déploie, couronne fleurie de ses caresses !
Le malheur, de ses détresses,
Ne peut vaincre sa douce cuirasse d’amour.
Chaque nuit, chaque jour,
De toute sa vigilante tendresse,
Elle protège, inlassable lionne,
Son précieux fruit adoré
Qui, sans cesse, rayonne
En ses profondeurs dorées,
Depuis le berceau,
Jusqu’aux lourds soirs
Des trébuchants vieux rameaux !
Elle lui interdit de perdre espoir,
Refusant d’écouter l’horrible heure
Qui, implacable, hélas,
Sonnera, un jour, son départ
Laissant -quel malheur!-
Un horrible gouffre à sa place !
L’inconsolable enfant, à tout âge, toujours
Versera ses larmes amères,
Criera : Mère ! Mère ! Mère !
Rêvant à chaque instant de son retour !
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