Dans mon exil,
Le ciel de ta voix
Tisse, pour mes pas,
Un horizon infini de voies.
Les si longs silences de mes nuits,
Bercés par ton ombre qui luit,
Ne battent qu’au rythme de tes doux fruits
Qui chassent, de leurs saveurs, tous mes ennuis.
Dessinées au fusain de mon attente,
Sur ta rive chantante,
Tes mains bénissent toutes ces ailes fleuries
Qui s’élèvent des brûlures de mes cris.
« Est-ce un crime de t’aimer ? »
Se demande, dans la fièvre de ses heures agitées,
Mon coeur aux rêves inconsolés.
Il réapprend à voler,
Tel un oiseau libéré,
En admirant les ailes de tes regards étoilés
Où brille encore l’éclat du premier
Qui m’a fait tien, à jamais!
© Mokhtar El Amraoui in "Le souffle des ressacs"
Musique d’Anouschka Shankar
Enluminure persane
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire