Il renaît de sa fonte
Le bonhomme de neige
Il revient tout brûlant
De rêves et d'étincelants désirs
En flocons de rires et sourires
Il offre sans nul soupir
Sa carotte de nez
Au lapin qui a froid
Ses bras branches
Au refugié qui a peur
De voir ses rêves mourir gelés
Son bonnet au loup persécuté
Tremblant de toutes les ruines figées
De ses crocs croulant glacés
Bonhomme comme en manège
Il roule en rigolantes boules
Jusqu’à l’orphelin qui pleure
Pour qu’il assomme avec tout fier
L’affreux sec et froid désespoir
–
RépondreSupprimerRésister au froid intérieur,
s'enfermer dans une gangue de glace,
qui se referme et pèse
sur notre gros émissaire
au corps sommaire...
bonhomme comme en manège,
dépourvu de pieds,
( qui ne risque pas d'aller
ailleurs se promener
ou changer d'air ).
Bonhomme de neige,
bras de branchages,
pourquoi rester figé
dans un sourire
contre la bise affûtée
comme lame de rasoir ?
C'est le courage
de rester droit
pour affronter le froid.
Il n'y a qu'un temps
pour amuser les enfants,
car si un jour la météo
annonce le printemps,
tu fonds lentement,
étalé sur le sol,
en neige molle
sans aucun espoir
de revenir hanter
les festivités de fin d'année.
On dira que tu as fait ton temps :
personne ne te viendra à l'aide,
avec l'atmosphère devenue tiède
fini le gel,
l'hiver sera enfoui
dans des mois d'oubli...
tiens, se dira-t-on
pourquoi un peu de neige demeure-t-elle
sur le gazon ?
Place à la nouvelle saison,
et aux herbes nouvelles...!