Ecoute cette pluie ! Regarde-la, elle luit !
Elle nous invite à y peindre un soleil
Gros d’amour comme nos deux cœurs
Qui s’éveillent, tonnants labours d’eau, de sueur,
En sillons de mots, en caresses de lueurs,
Pour qu’éclosent de joies toutes nos fleurs !
Sur leurs rires argentés mouillés sans pleurs,
De tous leurs traits de rideaux d’eaux,
Crissent, en frémissantes feuilles et peaux,
Les fièvres ivres de nos douces fureurs !
Elles nous tombent dessus, trombes de joueurs,
Pour nous parfumer, loin de toute douleur,
Pour nous arroser, pour nous enlever, en chœur,
Vers les promesses de leurs fluviales hauteurs !
Ecoute-la, cette pluie ! Regarde-la, elle luit,
Pour assoiffer d’amour le soleil de nos deux cœurs !
© Mokhtar El Amraoui in «
Le souffle des ressacs»
Mon dessin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire