Palmipède des confins
Tu laisses le poisson rêveur
Venir à son rire
Et la baleine transporteuse de lunes
À ses soupirs.
Sur son dos, elle porte le pianiste des ans
Et un gros champignon de troubadours ventriloques.
Elle leur a aménagé des escaliers
Qui s’envolent jusqu’à Mars
Et des barbes en coquelicots ou tulipes solaires.
Les guillemets du pont se font hirondelles
Et les ongles des bien-aimées rosée de pleine nuit.
Le charbon luisant de profondeur
Etait de la partie,
Quand les lunes sur nappes de dunes
Oubliaient les divisions pour se multiplier
En rendez-vous de bosses,
Caravanes en lits et boutades retenues,
Verbes plongeant dans les océans des dauphins
Et les vastes labours cette année
Ont épargné le hanneton !
Les aisselles des statues déterrées
Sentent un ciel de fin d’été
Qui offre ses ablutions au lac de l’enfance !
© Mokhtar El Amraoui in « Le souffle des ressacs »
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