mercredi 10 août 2022

Parfums des rencontres


La mer pleure ses perles
pour que tu les retrouves
Le paon d'eau de ton désert
t'invite à édifier le pont de ta soif
pour parler rose
au ciel des luisantes crevasses
Et diaphane ton corps refleurit
Dans sa faim il t'écrit l'oiseau
des migrantes fleurs
aux parfums des rencontres
© Mokhtar El Amraoui in « Dans le tumulte du labyrinthe »



lundi 8 août 2022

JOUE DE LUNE

 À toutes nos chères mères

La lune tend sa joue
aux caresses de l’enfant
Elle lui offre ses jasmins de mer
Elle protège de son chant
ses rêves d’ascension
et lui construit
tout tendrement
en le berçant
en lui souriant
en le couvant couvrant de ses rayons
de luisants escaliers au firmament
pour aller embrasser
encore une fois
sa si chaude maman
partie un matin froid
avec ses merveilleux
il était une fois
qui lui ouvraient
pour l’endormir
les portes de tant d’évasions
de rencontres
d’éclosions et de chansons
©Mokhtar El Amraoui
in « Chante, aube, que dansent tes plumes ! »



vendredi 29 juillet 2022

Chants de lumières



L’eau chante ses lumières
sur tes bras tendus en arbres
et les fleurs dans tes yeux
dansent tous leurs cieux d’ange
de printanières symphonies

©Mokhtar El Amraoui
in « Chante, aube, que dansent tes plumes! »

Mon dessin




jeudi 21 juillet 2022

Le concert des tourbillons

 

Nos notes s’effilochent
dans le concert des tourbillons
Les roches polissent de leur lumière
les rêves des nuages
Et les rires de nos ombres
courent vers le soleil
comme d’ultimes horizons
© Mokhtar El Amraoui
in « Chante, aube, que dansent tes plumes ! »
Mon dessin




mardi 12 juillet 2022

IVRES PROMESSES

 

Aux mille parfums stellaires
une chaude lune
chaussée de rêves en dunes
et des chemins aux pas enlacés
d’ivres promesses
d’où les fleurs s’éveillent
aux confidences des caresses
©Mokhtar El Amraoui in « Dans le tumulte du labyrinthe »
Illustration du Net



dimanche 10 juillet 2022

BÊLE BEL AMI BÊLE


Poème pour un mouton et un enfant

En soulevant la peau de mouton
Le boucher trouva un enfant endormi
Qui surpris effrayé sursauta
Se mettant à bêler à tout rompre
Criant que c’était bel et bien lui
Le mouton à sacrifier

Il ne cessait de crier ni de bêler
Les reproches de son père
Les caresses de sa mère
Le couteau du boucher
Et sa poigne de fer
Ne purent le calmer
Ni le faire taire

Il remplissait sa bouche de paille
La mâchait la remâchait puis la crachait
S’étouffant à plusieurs reprises
Bêêêêêêê bêêêêêêê bêêêêêêê
Bêêêêêêê bêêêêêêê bêêêêêêê
Répétait-il entêté déterminé
Sautillant tournoyant à quatre pattes
Rien n’y fit le petit garçon bêlait de plus belle

Toute la famille de la terrasse
Vit le vrai mouton décoré de rubans
Courir de toute sa laine
A perdre haleine

Le fugitif bêlait de toutes ses larmes
N’ayant que son amour et sa peine
Pour soutenir son adorable fidèle ami
Le si cher enfant grâce auquel il s’était enfui
Qui refusait de le voir fini
Entre pets rots rôti apéro et méchoui
Comme son cousin de l’an précédent
Qu’il n’avait pu hélas sauver à temps

© Mokhtar El Amraoui le 08 juillet 2022



vendredi 1 juillet 2022

Souvenirs allumés

 

Au feu des feuilles
le temps te poursuit
telle une ombre rêvée
peut-être encore la tienne
Tournoyante ivresse
de rires de sourires et d’appels
comme devant une terre fraîchement labourée
qui offre ses écarts aux promesses des graines
sous un ciel de souvenirs allumés
©Mokhtar El Amraoui
in "Chante, aube, que dansent tes plumes!"
Mon dessin