dimanche 30 mai 2021

Mère ! Mère ! Mère !

 BONNE FÊTE À TOUTES LES CHÈRES MAMANS!

Mère ! Mère ! Mère !
A chaque berceuse de la mère,
Renaissent toutes les étoiles.
A chacun de ses baisers,
Rient les lèvres parfumées
De toutes les splendides nouvelles fleurs.
A chacun de ses soucis,
De ses soupirs de peur,
Face à la fièvre de son enfant
Inquiet en pleurs,
S’ouvrent tous les murs,
Tremblent les cierges fleurissant
D’un retour de lueurs sûres !
Elles accourent, radieuses lumières,
Répondant, heureuses et belles,
A leur source qui les appelle :
Mère ! Mère! Mère !
Elles lui promettent
De ne plus jamais la quitter
Et, loin du noir froid défait,
Se relève, flamboyant, l’enfant,
Dans les bras en fête de sa chère maman !
Bat le cœur d’un nouveau printemps,
Dans le ciel d’un sein infini de joie,
La chance est là, grâce à elle, encore une fois!
Elle se déploie, couronne fleurie de ses caresses !
Le malheur, de ses détresses,
Ne peut vaincre sa douce cuirasse d’amour.
Chaque nuit, chaque jour,
De toute sa vigilante tendresse,
Elle protège, inlassable lionne,
Son précieux fruit adoré
Qui, sans cesse, rayonne
En ses profondeurs dorées,
Depuis le berceau,
Jusqu’aux lourds soirs
Des trébuchants vieux rameaux !
Elle lui interdit de perdre espoir,
Refusant d’écouter l’horrible heure
Qui, implacable, hélas,
Sonnera, un jour, son départ
Laissant -quel malheur!-
Un horrible gouffre à sa place !
L’inconsolable enfant, à tout âge, toujours
Versera ses larmes amères,
Criera : Mère ! Mère ! Mère !
Rêvant à chaque instant de son retour !
© Mokhtar El Amraoui in « Nouveaux poèmes »

Tableau d'Eugène Carrière



vendredi 28 mai 2021

ENCORE ET TOUJOURS L'AMOUR !

Contre vos cyniques armes
De barbares sourds à la vie
Sourds à l’amour,
Encore et toujours
Notre seule arme, l’amour !
Pour épique réponse
Contre vous,
Semeurs de mort,
Nos mains s’aimeront encore !
Et demain,
En un sublime élan,
De nouveaux semeurs
Offriront, à leur tour,
Aux infinis champs
Riant de chauds labours,
Les graines des plus belles amours !
Nos larmes ne seront plus jamais pleurs
Mais scintillantes fleurs
Embellissant nos demeures,
Parfumant nos deuils
Qui se feront seuils
De rencontres et nids promis
Pour les promeneurs endormis
Réveillés en chœurs
Par nos terres
Et douces mers de caresses,
Loin de toute amère détresse !
Contre vous,
Barbares sans cœurs,
Se dresseront sans peur
Nos coeurs explosant
De liberté, de fraternité,
Pour oublier, à jamais,
Tous nos malheurs,
Toutes nos douleurs,
Dans un éternel chant
D’amour et de paix!
© Mokhtar El Amraoui in « Nouveaux poèmes »
Mon dessin







mardi 25 mai 2021

AFRIQUE

 AFRIQUE

Cet acrostiche et ce dessin pour ta journée mondiale
Ancêtre de toute l’humanité
Fidèle pour toujours à ta liberté
Riche en Arts en multiples minerais
Immense AFRIQUE par tes si belles diversités
Quel sublime magique continent tu es
Une histoire foisonnant d’épopées
Est la tienne à jamais contée chantée et dansée
© Mokhtar El Amraoui
Le 25 mai 2021
Mon dessin




dimanche 23 mai 2021

TIEN, À JAMAIS !

 

Dans mon exil,
Le ciel de ta voix
Tisse, pour mes pas,
Un horizon infini de voies.
Les si longs silences de mes nuits,
Bercés par ton ombre qui luit,
Ne battent qu’au rythme de tes doux fruits
Qui chassent, de leurs saveurs, tous mes ennuis.
Dessinées au fusain de mon attente,
Sur ta rive chantante,
Tes mains bénissent toutes ces ailes fleuries
Qui s’élèvent des brûlures de mes cris.
« Est-ce un crime de t’aimer ? »
Se demande, dans la fièvre de ses heures agitées,
Mon coeur aux rêves inconsolés.
Il réapprend à voler,
Tel un oiseau libéré,
En admirant les ailes de tes regards étoilés
Où brille encore l’éclat du premier
Qui m’a fait tien, à jamais!
© Mokhtar El Amraoui in "Le souffle des ressacs"
Musique d’Anouschka Shankar
Enluminure persane




jeudi 20 mai 2021

LA LEÇON PALESTINIENNE

  


Comme l’ogre sioniste ne sait parler

Que la langue affreusement limitée

De l’injustice et de  la haine

Il sera  englouti  noyé

Par  la leçon palestinienne

Des métamorphoses et multiplications

 

Il verra toujours en plein jour

Une éternelle nuit

Pleine  de menaces

D’innombrables ombres  fugaces

 

Tout devant lui sera amplifié

Les fourmis lui paraîtront énormes

Il tirera alors sur ses pieds

D’illégitime occupant

De tranquilles nids douillets et chants

Il sera effrayé par les enfants

Qui lui paraîtront tels de terribles géants

Il verra les paisibles oiseaux

L’attaquer comme des escouades d’ avions

 

Il braquera alors fou de rage

Ses missiles et torpilles sur les nuages

Et tout ce déluge de feu  retombera

Sur les bases de ses rapts et vols

Il lui semblera voir

Parmi  les vaillants résistants oliviers

Des armées de celles et ceux

Qu’il a cyniquement torturés et  fusillés 

Règnera alors  le chaos dans ses rangs

Et toutes ses forces de baudruches

Se dégonfleront tels rots et pets

Et son enfer  ne fera  que commencer

Que recommencer sans répit ni paix

Jusqu’à ce qu’il ait compris

La leçon palestinienne

Qui consiste à rendre

A  ses légitimes propriétaires

Une terre qui n’est pas sienne

 

© Mokhtar El Amraoui in "Nouveaux poèmes »





lundi 10 mai 2021

Mots rêveurs


Lucarne, fente ouverte sur le chant
Où miroitent des syllabes de diamant.
Les ailes des mots rêveurs
Laissent la sève sourde
Sourdre en moi.
Le pégase et la licorne
Explorent le temps
Et voient naître
D’autres horizons roses,
Peaux d’aubes !
Hymnes des nouvelles saisons !


© in « Arpèges sur les ailes de mes ans »
Mon dessin




samedi 8 mai 2021

COULEURS


Un jour
Un papillon s’est pris les ailes
Entre mes deux hémisphères.
Alors, chaque nuit,
Je rêve en couleurs,
Volant de fleur en fleur,
Te cherchant, plein d’impatience, mon coeur.
Puis je t’ai vue,
Seule, près du rocher bleu,
M’ouvrant tes pétales, riant de rosée,
M’invitant à m’y reposer.
Mais le matin,
A mon réveil,
Les ailes avaient déjà séché.
© Mokhtar El Amraoui
in " Arpèges sur les ailes de mes ans"

Tableau de Vladimir Kush