L’oiseau picore ses morceaux
Et tous les autres gaz perfides
Qui ont tué les couleurs de son chant
Son vol suspendu n’a pas oublié
Les fantômes des enfants surpris
Dans leurs rêves tenant mères et pères
Accrochés aux gémissants arbres explosés
Les fleuves brûlant dans le soufre traître
Dans ses criantes douleurs il se souvient
De l’errance aveuglée par les lames et flammes
Des absurdes lâches vindictes et haines
En rouges jaunes noires et blanches frayeurs
Des épis et bouquets des amours effacés
A jamais par les tourbillons de la mort
Il porte dans sa si frêle ombre sans corps
Les yeux hébétés recherchant vainement
Leurs visages balayés en une tierce
Les pétales explosant
Dans les plumes pleureuses
Des cœurs déchiquetés
L’oiseau agonise disparaissant
Dans ses silencieux lambeaux de chant
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© Mokhtar El Amraoui le 02 avril 2023
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